Beauté et soin du visage


Démaquillant naturel :


Râper un demi-concombre dans 1/4 de litre de lait. Faites bouillir 5 minutes puis, une fois refroidi, filtrez et mettez en bouteille. Vous pouvez garder le mélange une semaine au réfrigérateur

Une méthode plus simple consiste à se nettoyer le visage avec l'intérieur de la peau du concombre. Pour les yeux utilisez de l'huile d'amande douce.

Vous pouvez utiliser de l'huile d'amande douce sur tout le visage si votre peau est sèche, et éliminer l'excès de gras avec une infusion de camomille.

L'eau de rose est aussi un excellent démaquillant

La farine de son, humidifiée, s'utilise comme une éponge démaquillante et présente aussi l'avantage d'aider à faire disparaitre les points noirs.

Prenez 1 cuillère a dessert d'amandes pilées que vous mélangerez à un peu d'eau de rose,pour ne pas que le produit soit trop liquide. Frottez délicatement votre visage et rincez à l'eau de rose.

Si vous n'avez rien d'autre sous la main, le beurre frais est un excellent démaquillant.

Lotions :

Après le démaquillage, lotionnez votre peau avec les mélanges suivants au choix :

Si vous souhaitez une action tonifiante, mélanger 1/2 verres d'eau de cologne à 1/4 de verre d'eau de rose, 1/4 de verre de jus de concombre et 1 cuillerée de jus de citron.

Pour une lotion nettoyante, versez un litre d'alcool à 45% dans trois blancs d'oeufs battus en neige. Ajoutez le jus d'un demi citron. Lotionnez votre visage pour le nettoyer de ses impuretés.

Nettoyage de peau :

Mettez une poignée de thym dans un bol, versez de l'eau bouillante. Y mettre votre visage aux effets de la vapeur en ayant pris soin de vous mettre une serviette sur la tête.

Choisissez des poires bien granuleuses, réduisez les en purée et frottez vous le visage en douceur avec des mouvements arrondis en insistant bien sur les ailes du nez et le menton. Rincez soigneusement à l'eau fraîche.

Gommage :

Vous pouvez faires des gommages avec 4 cuillerées à soupe de sel fin et 2 cuillerées à soupe d'huile d'olive. Appliquez et massez en tournant.

Mélangez aussi 3 cuillerées de flocons d'avoine avec un peu d'eau tiède pour constituer une pate. Massez jusqu'au séchage.

Mélangez 1 cuillère à soupe de levure de bière à 1 cuillère à soupe de yaourt, 1 cuillère à café de jus de citron et 1 cuillère à café d'huile d'olive. Malaxez bien. Appliquez pendant 15 minutes.
>br> Peeling naturel:

Mélangez de l'avoine à 1/2 litre d'eau jusqu'à obtenir une bouillie épaisse. Etalez sur le visage et le cou et faites de petits massages circulaires pendant un bon quart d'heure. Rincez à l'eai fraiche ou avec une lotion.

Faites infuser 1 cuillère à café de thym et 1 cuillère à café de lavande, frais ou séchée, dans une grande tasse d'eau bouillante pendant dix minutes. Diluez 2 cuillères à soupe d'argile verte dans cette infusion. Ajoutez 1 cuillère à soupe de lait et 5 gouttes d'huile essentielle de lavande. Laissez reposer la pate sur le visage et le cou pendant dix minutes. Rincez à l'eau fraiche, puis à l'eau de rose ou d'hamamélis. Faites ce masque deux fois par mois.

Masques :

Battez énergiquement un blanc d'oeuf, 1 cuillère à soupe de miel liquide et 1/2 cuillère à soupe de jus de citron. Appliquez sur votre visage et posez une compresse fine. Gardez ce masque une vingtaine de minutes. Rincez à l'eau fraiche.

Broyez la chair d'un melon avec ses graines et ajoutez 2 cuillère à soupe d'huile de tournesol. Appliquez sur votre visage pendant 20 minutes. Séchez délicatement à l'aide d'un linge fin sans frotter.

Mélanger 1 cuillère à soupe d'argile verte ou blanche et le jus d'un demi citron jusqu'a l'obtention d'une pate bien homgène. Ajoutez ensuite un jaune d'oeuf, 1 cuillère à café d'huile d'amande douce et 1 cuillère à café de miel liquide.Emulsionnez le tout afin d'obtenir un mélange parfaitement lisse. Appliquez ce masque sur votre visage et gardez le environ 15 minutes.

Mixez des abricots frais pour obtenir une purée et étalez la sur votre visage. Gardez 15 minutes et rincez à l'eau tiède.
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Peau soyeuse:

Mélangez un jaune d'oeuf à 1 cuillère à café de miel et 10 gouttes d'huiles d'olive
. Appliquez sur le visage nettoyé et gardez 15 minutes. Rincez avec des compresses d'eau fraiche. Ce masque est très nourrissant et rend la peau soyeuse.

L'huile de noyau d'abricot appliquée pure en massage défatiguera en plus très rapidement votre visage.

Ecrasez une pomme cuite, mélangez à 1 cuillerée à soupe d'huile de noix et appliquez sur votre visage. Gardez une quinzaine de minutes. Votre peau sera soyeuse et détendue.

Pressez deux oranges (buvez en le jus) gardez la pulpe et mélangez le à 1 cuillère à soupe de miel ou de crème fraiche. Appliquez pendant 10 minutes et rincez à l'eau tiède.

Peau douce :

Faites un masque en battant un jaune d'oeuf, une noisette de levure de bière et quelques gouttes d'huile d'amande douce. Laissez le agir une vingtaine de minutes en vous reposant. Otez le avec une lotion tonique.

Pour avoir la peau encore plus douce, passez l'intérieur de l'écorce d'une mangue sur votre visage et vos mains. Laissez sécher et rincez à l'eau tiède.

Peau souple :

Faites un masque avec deux pêches mûres, un jaune d'oeuf et 1 cuillère à soupe d'huile d'amande douce. Laissez appliquer 15 minutes et rincez.

Faites macérer une petite botte de basilic dans 1/2 litre d'huile d'olive pendant une semaine. Filtrer la préparation puis utiliser matin et soir comme lotion pour votre visage.

Teint clair et éclatant :

Mélangez 1 cuillère à soupe de crème fraiche et 1 cuillère à soupe de citron<. Frictionnez délicatement et longuement la peau du visage, vous aurez un excellent résultat. Prenez une quantité égale de jus de citron et de . Battez les ensemble et mettez le mélange à feu doux en remuant avec une cuillère en bois jusqu'à obtenir une consistance de beurre. Gardez au frais et frottez votre visage avec. Vous retrouverez un joli teint clair. Préparez une purée de carottes râpées crues avec leur peau, arrosées d'un jus de citron. Posez le masque sur votre visage 1/2 heures et vous aurez un beau teint clair, lisse et propre. >br> Pour éclaircir une peau terne, chauffez 1 cuillère à soupe de miel au bain marie. Laissez tiédir et appliquer du bout des doigts en massant fermement. Rincez.

N'oubliez pas de cultiver votre beau teint clair en buvant un jus de citron dans un grand verre d'eau tous les matins à jeun. Buvez aussi des bouillons de céleri, des jus d'orange et de pamplemousse. Mangez du chou cru, de cresson, des asperges, des artichauts, des concombres, de la laitue, des radis et du salsifis.

Peau grasse :

Mettez des rondelles de concombres sur votre visage pendant 20 minutes et rincez à l'eau claire.

Ecrasez un avocat avec un citron dans un demi verre d'huile d'olive. Appliquez en masque et massez quelques minutes avant de rincer soigneusement à l'eau fraîche/

Peau sèche :

Pour assouplir votre peau, écrasez une banane, ajoutez quelques gouttes d'huile d'amande douce et appliquez en masque pendant 30 minutes. Rincez à l'eau tiède ou au lait.

Ecrasez un avocat avec quelques gouttes d'huile d'amande douce, le jus d'un demi citron et 2 cuillères à soupe de miel d'acacia. Laissez agir 20 minutes et rincez.

Les points noirs :

Pressez une orange, 3 citrons et un concombre. Mélangez à 3 cuillère à café d'eau de rose et 3 cl d'alcool à 70°. Vous obtiendrez une lotion efficace contre les points noirs.

Les pores dilatés :

Faites cuire des feuilles d'ortie dans un verre d'eau. Ajoutez quelques gouttes d'eau de rose et laissez refroidir. Faites une pâte et appliquez directement sur le visage. Laissez agir 15 minutes.

Dans un demi verre d'eau, verser quelques gouttes d'orange et lotionnez vous le visage. Vos pores vont se resserer et votre peau sera stimulée.

Les taches de rousseur:

Pour atténuer les taches de rousseur héréditaires, montez un blanc d'oeuf en neige. Incorporez le jus d'un citron, 10 g de sucre glace et 20 cl d'eau distillée sans cesser de battre. Etalez l'emulsion obtenue sur votre visage et faites pénétrer en massant doucement avant de vous coucher. On ne peut pas garantir la disparition totale des taches de rousseur mais avec un peu de perséverance, on peut les atténuer en faisant régulièrement le traitement. Deux applications par semaine pendant trois mois devraient atténuer les taches.

Les taches de rousseur dûes au soleil peuvent être atténuer en faisant bouillir une gros bouquet de persil dans une tasse d'eau chaude. Laissez macérer 20 minutes puis filtrer. Rajoutez ensuite quelques gouttes d'huiles essentielles de citron et appliquer sur votre visage matin et soir. A la longue les taches de rousseur disparaissent.

La couperose :

Mettez deux laitues dans une casserole et recouvez les d'eau. Faites bouillir pendant 2 heures pour vous procurer de l'eau de laitue. Matin et soir, lotionnez les parties couperosées avec cette eau tiède.

Vous pouvez également avant de vous coucher appliquer ur votre visage des feuilles de laitue fraiche, froissez délicatement les feuilles afin d'en exprilmer le suc en surface. Laissez agir 30 minutes.

Composez vous le masque suivant : 2 cuillère à soupe d'argile, 3 cuillères à soupe de jus d'orange, 1 cuillère à café d'huile d'olive et 1 cuillère à café de crème fraiche. Appliquer en insistant sur les endroits couperosés. Laissez agir 1/4 d'heure. Rincez à l'eau citronnée et séchez soigneusement.

Les dartres :

Faites des cataplasmes de carottes râpées ou de feuilles d'épinards macérées dans de l'huile d'olive.

Essayez un masque de pomme de terre crue, râpée ou coupée en fines rondelles et appliquée directement sur le visage. Massez ensuite à l'huile d'olive, à l'huile d'amande douce ou à l'huile de ricin.

Michelle G.

Epinettier: Christophe Toussaint

Christophe Toussaint

Activité : Epinettier

C’est dans la vallée de la Moselle au cœur des Vosges que se trouve le petit atelier de Christophe Toussaint. Depuis près de trente ans il fabrique des épinettes, sortes de cithares à bourdons très répandues dans les Vosges.

L’épinette ou bûche à musique est un élément typique du folklore local. Elle était autrefois présente dans beaucoup de modestes foyers vosgiens ce qui lui a valu l’appellation assez peu flatteuse «d’instrument de gueux».

Photo de Joël Couchouron

C’est enfant - lorsqu’il rendait visite à son grand-père lui aussi fabricant d’épinettes - que Christophe s’est découvert une passion pour cet instrument. C’est donc tout naturellement qu’à 18 ans il s’est mis à son compte en tant qu’épinettier et qu’il a repris le flambeau de son aïeul.

Non content de fabriquer des épinettes, Christophe en joue également. Il a même eu l’occasion d’enregistrer plusieurs albums dans lequel il nous démontrait tout son talent. Il envisage aujourd’hui d’enregistrer un nouveau CD de reprises de chansons des années 60. Notre artiste organise également des stages d’épinette dans son atelier où tous les amoureux de la musique traditionnelle des Vosges peuvent venir pour apprendre à jouer de cet instrument si particulier.

C’est donc à un passionné de l’épinette sous toutes ses facettes que nous avons à faire. Un artiste à part entière qui n’a pas peur d’innover dans la fabrication de ses instruments : il projette même de créer une épinette avec une mécanique de guitare portugaise.

Grâce à son talent et à son originalité, Christophe Toussaint a su donner à « l’instrument du gueux » ses lettres de noblesse pour le plus grand plaisir de nos yeux et de nos oreilles

La galette des Rois


Voici un article interessant sur l' origine de la galette.

Extraits du site

http://www.guillaume-delaage.com

On a toujours placé une fève qui symbolisait la vie dans le gâteau des Rois. C'est en 1870 que d'autres objets sont apparus dans la tradition populaire et ont été cachés dans la galette. Fève ou petit poisson, ce gâteau est en pâte feuilletée dont la croûte est striée à la manière d'un filet de pêche et dont la pâte pourrait signifier la mer. Pêcher la fève dans cette mer universelle, c'est pêcher l'Embryon divin, travail de ce germe de conscience qui se reproduit dans celui de l'alchimiste au moment où il va réaliser l'Œuvre. Le terme "argot" (langue originellement ésotérique), "avoir de la galette" ; explique bien que celui qui découvre la fève devient riche, possède l'or. C'est du reste cette même énergie attribuée à Mercure (dieu des marchés, dieu de l'argent) qui préside à la réalisation alchimique et à toute démarche spirituelle en général. C'est donc la promesse d'une nouvelle vie, celle de la Conscience immortelle, finalité de tous ceux qui parviennent à l'Eveil et dont le Christ est le vivant symbole.


LES ROIS MAGES ET L’EPIPHANIE

Jésus étant né à Bethléem en Judée, aux jours du roi Hérode, voici que des Mages venus d'Orient se présentèrent à Jérusalem en disant :

- Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus lui rendre hommage.

A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il convoqua tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et s'enquit auprès d'eux de l'endroit où devait naître le Christ.

- A Bethléem de Judée, lui dirent-ils...

Alors Hérode appela les Mages en secret, et se fit préciser la date où l'étoile était apparue. Puis les renvoyant à Bethléem :

- Allez, leur dit-il, informez-vous exactement de l'enfant, et quand vous l'aurez trouvé, faites-le nous savoir, afin que j'aille, moi aussi, lui rendre hommage.

Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route. Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient les conduisait et vint s'arrêter au-dessus de l'endroit où se trouvait l'Enfant. A la vue de l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. Entrés dans la maison, ils virent l'Enfant avec Marie, sa mère ; ils se prosternèrent, lui rendirent hommage. Puis, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent des présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Mais, divinement avertis en songe de ne pas retourner auprès d'Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.



C'est ce que nous révèle le second chapitre de l'Evangile selon Saint-Mathieu. Ni les deux autres Evangiles, ni Jean l'Initié ne font allusion aux Mages. En revanche, plusieurs apocryphes nous donnent des détails extraordinaires sur les mystérieux pèlerins.

Si la Synagogue où Hérode prenait conseil n'était pas aussi obstinée, elle lui aurait rappelé le Psaume 72 qui dit : « Les rois de Tharsis et des Iles lui enverront des tributs ; les rois d'Arabie et de Saba lui enverront des présents... Tous les rois de la Terre se prosterneront devant lui, et toutes les nations le serviront. »

Et ensuite, elle se serait rappelée Isaïe, en son chapitre LX : « Des nations marcheront à ta Lumière, et des rois à la clarté de ton aurore... De Saba, ils arriveront tous, apportant or et argent, et chantant les gloires de Yaweh... Les îles confluent vers moi, – vaisseaux de Tharsis en tête – rapportant de loin tes fils, ainsi que leur or et leur argent, pour le Nom de Yaweh, pour le Saint d'Israël qui te veut splendide. »

Qui étaient ces Mages ? Certains se hasardent à penser qu'ils étaient prêtres de Zoroastre – instruits en astrologie. En Occident, nous parlons de trois rois mages; et leur fête se situe à l'Epiphanie, soit le 6 janvier. Mais les liturgies syrienne et arménienne font mention de douze mages ; ils sont vénérés en la Théophanie, ou Fête des Lumières, à laquelle correspond donc notre Chandeleur. Il est dit, par Sédir, dans L'Enfance du Christ, que nos trois rois mages se nomment :

- Melchior, de la race de Sem, roi d'Arabie,

- Gaspar, de la race de Cham, roi de Saba ou d'Ethiopie,

- Balthazar, de la race de Japhet, roi de Tharsis.

Les trois branches de l'arbre noachique sont donc venues adorer l'Enfant. Les étymologies des deux derniers noms restent mystérieuses ; mais celui de Melchior – le roi de la lumière – est riche d'un autre enseignement.

Tous les Pères de l'Eglise s'accordent sur la signification symbolique des trois présents : – Melchior offre de l'Or, symbole de la Royauté, – Gaspar, de l'Encens, symbole de la Divinité, – Balthazar, de la Myrrhe, symbole de la souffrance, donc de l'Humanité. Selon Sédir, la trinité royale accourue à Bethléem correspond dans l'Ancien Testament, aux Trinités patriarcales de Abel, Seth, Enoch ; et Abraham, Isaac, Jacob. Saint Jean Chrysostome affirme que les Trois Rois, après la Résurrection, furent retrouvés par Saint-Thomas, qui les baptisa et en fit les saints patrons de l'Asie.

Selon certains, l'impératrice Hélène (qui connaissait les secrets des Druides et des Bardes), celle qui avait déjà « découvert » la Sainte Croix, trouva ensuite, par une voie mystérieuse, leurs reliques, qu'elle fit transférer de manière solennelle à Constantinople. Saint Eutorge les transporta ensuite à Milan ; les Allemands s'en saisirent, et les amenèrent à Cologne, où elles sont l'objet d'une grande vénération. C'est pourquoi les armes de cette ville comportent trois couronnes. Mais n'avons-nous pas là un des attributs celtiques, ces trois cercles de vie qui expriment les trois mondes ?


Les traditions populaires

Après cette succincte présentation traditionnelle, voyons maintenant – pour la petite histoire – le symbolisme dénaturé, mais combien significatif, qui en résulte. En tentant de comprendre ce que représente l'Epiphanie (du grec epiphaneia : apparition), nous sommes forcés de nous plonger dans la tradition égyptienne où le bœuf Apis, fils du dieu Ptah, était appelé "Ephaus" chez les Grecs – dont la racine est la même qu' "apparition".

L'Epiphanie est cette fête du 6 janvier qui célèbre la manifestation de Dieu sur la terre selon les Eglises d'Orient, dont le cycle de 12 jours sépare Noël de la Fête des Rois. Aussi, ce cycle de douze jours dominé actuellement par la pensée chrétienne, conserve en lui des rites plus anciens. C'est la grande et importante période du solstice. Si l'on rattache cette date avec ce qui a été dit plus haut, le sens de la Fête des Rois apparaîtra alors avec plus de clarté.

Nous savons tout d'abord que deux saints ont été placés aux deux solstices. Etrange coïncidence : ce sont les deux Saint-Jean, compagnons de Jésus, qui sont en fait deux aspects d'un même symbole. Que ce soit le Baptiste (24 juin) ou l'Evangéliste (27 décembre) leurs missions apparaissent comparables et la mission de l'un a une correspondance et une influence sur la mission de l'autre, qui se déroule au solstice suivant. Tous les symboles viennent se décliner au cours de ces deux périodes. On retrouve le repas de Noël avec sa table familiale, qui correspond à la ronde autour du feu de la Saint-Jean, l'arbre de Noël, avec l'arbre de Mai, la bûche, gâteau traditionnel, ou le tison, emblème de la fécondité, etc. La correspondance est significative, et parce que les complémentaires s'unissent, à l'emblème du Feu succède celui de l'Eau. La Tradition magique ne dit-elle pas que l'Eau est à un autre niveau une expression du Feu ?

Les deux Jean ne font donc qu'un, ésotériquement parlant ; ils sont les deux faces de Janus (ou Hermès bicéphale), l'une correspondant à la croissance des jours alors que l'autre étend son influence sur leur diminution avec les deux animaux emblématiques qui les caractérisent : le coq et l'aigle, deux symboles solaires par excellence.

Mais pourquoi en fêtant les Rois, fête-t-on la fève dans le gâteau ? Ce Roi de la Fève que l'on honore d'une manière païenne en cette période a eu aussi pour complément le Roi de la Folie, autre personnage populaire des Fêtes de Noël bien connu des anglo-saxons. C'est une tradition aujourd'hui presque disparue qui préside aux Bacchanales et à la démesure et qui, en France, a pour nom La Fête des Fous, où les hommes se déguisent en évêques, archevêques ou papes. On a célébré cette fête soit à Noël, soit le 26 décembre (à la Saint-Etienne), soit au Jour de l'An, soit encore au Jour des Rois ; aujourd'hui on se déguise pour le nouvel an... Le 6 janvier, à la fin du repas, on partage en famille une galette afin de célébrer le roi de la soirée et le hasard désigne l'élu. De nos jours, la fève est remplacée par un poisson, un baigneur en porcelaine ou en matière plastique ou tout autre figurine (car cette tradition commence à se dénaturer).

Fulcanelli, dans Le Mystère des Cathédrales, dit ceci : « On donnait autrefois le nom de poisson royal au dauphin, à l'esturgeon, au saumon et à la truite, parce que ces espèces étaient réservées, disait-on, pour la table royale. En fait, cette dénomination avait seulement un caractère symbolique, puisque le fils aîné des rois, celui qui devait ceindre la couronne, portait toujours le titre de dauphin, nom d'un poisson, et qui mieux est, d'un poisson royal. »

Il dit encore : « Le petit baigneur est inclus à la façon d'un signet de livre. Et sur la croûte de la galette on dessine des fils entrecroisés – des rets ou filets. Par ce symbolisme plus moderne, nous prenons conscience que pour être roi, même ne serait-ce que durant une soirée, il faut être marqué : il est ainsi indispensable de recevoir un signe céleste qui s'inscrit dans le déroulement d'un fait cosmique. »

On a toujours placé une fève qui symbolisait la vie dans le gâteau des Rois. C'est en 1870 que d'autres objets sont apparus dans la tradition populaire et ont été cachés dans la galette. Fève ou petit poisson, ce gâteau est en pâte feuilletée dont la croûte est striée à la manière d'un filet de pêche et dont la pâte pourrait signifier la mer. Pêcher la fève dans cette mer universelle, c'est pêcher l'Embryon divin, travail de ce germe de conscience qui se reproduit dans celui de l'alchimiste au moment où il va réaliser l'Œuvre. Le terme "argot" (langue originellement ésotérique), "avoir de la galette" ; explique bien que celui qui découvre la fève devient riche, possède l'or. C'est du reste cette même énergie attribuée à Mercure (dieu des marchés, dieu de l'argent) qui préside à la réalisation alchimique et à toute démarche spirituelle en général. C'est donc la promesse d'une nouvelle vie, celle de la Conscience immortelle, finalité de tous ceux qui parviennent à l'Eveil et dont le Christ est le vivant symbole.

Le Royaume des Rois mages

Une vieille tradition nous nous enseigne que chaque verset de l'Ecriture a sept sens de plus en plus subtils d'interprétation, dont l'ultime ne s'exprime que par le silence, tout comme les notes jouant sur les sept chakras en l'homme et dont la dernière, l'ultime, est en quelque sorte celle qui recèle toutes les autres, parce que chacune d'elle est un passage vers une étape supérieure.

La fête de l'Epiphanie, célébrée 12 jours après Noël, sous le signe du Capricorne, est la fête des trois rois mages guidés par la lumière de l'étoile, ce point de conscience qui brille en chacun, vers l'étable (qui symbolise l'inconscient) où vient de naître Jésus, la Lumière, la Vie, la Conscience. Cette étoile dont la brillance est ténue annonce qu'elle peut devenir un soleil resplendissant, car elle montre que Jésus – en devenant le Christ – sera la Lumière du monde. Une fois de plus, la Tradition (sous un certain aspect) nous présente ce qu'est réellement la Quête de tout être humain : la Révélation de la conscience, le Christ en nous. Le tableau classique de la Crèche où naît le Maître des Maîtres est un symbole complet du renouvellement de la Création. On y retrouve les cinq éléments constitutifs de la manifestation.

C'est à Bethléem, la maison terrestre, le "voile de Dieu" qu'a lieu la Naissance. Mais n'est-il pas curieux également de constater que (selon d'autres interprétations) cette "légende" ou – pour être plus précis – cette "histoire arrangée" représente sur un autre plan une quête alchimique ? Notez plutôt : Dans la Crèche (l'Athanor), on voit Marie (l'Eau), Joseph (l'Air), le Boeuf (la Terre) et l'Ane (le Feu) autour de l'Enfant-Lumière (l'Akasha) qu'est Jésus.

Plus étrange encore, dans cette symbolique alchimique, on y voit ces Rois-mages qui, assez curieusement, représentent les trois phases du Grand Œuvre : Gaspar dont la peau est noire, Melchior (dont la peau est blanche) et Balthazar (dont la peau serait...rouge). La conclusion peut paraître hasardeuse au sujet de Balthazar, car pourquoi aurait-il la peau rouge ? Serait-ce un arrangement pour les besoins de l'histoire ? Il n'en est rien, car souvenons-nous que ce personnage est originaire de Tharsis que l'on situe mal géographiquement parlant. Mais il semble qu'il faille plutôt se diriger au-delà des colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar) pour découvrir le fabuleux royaume de Tharsis dont parlent les Ecritures, ce royaume de Tartessos, siège des derniers vestiges atlantes. Balthazar serait donc de race rouge, puisque roi de Tharsis, donc héritier de la Tradition atlante. Nous arrêterons là sur le symbolisme alchimique et sur les transmissions, car cela nous mènerait trop loin et dépasserait le cadre de cet article.

Ces Rois-mages posent réellement une énigme quant à leur origine et leurs connaissances. Dans sa Mission de l'Inde, Saint-Yves d'Alveydre révèle l'existence d'un "pouvoir central" : l'Agartha. C'est là où règne le Roi du Monde, qui se reflète en trois personnes : – Brahama, support des âmes dans l'Esprit de Dieu – Mahatma, représentant l'âme universelle – Malianga, symbole de l'organisation universelle du Cosmos.

Fulcanelli, pour sa part, dans Le Mystère des Cathédrales, cite un passage d'un auteur du VIe siècle où l'on peut comprendre une voie conduisant au Grand Œuvre. Il souligne :

Tous les ans, ces hommes (les Mages), après la moisson, montaient sur un mont qui, dans leur langue, s'appelait Mont de la Victoire, lequel renfermait une caverne taillée dans le rocher et agréable par les ruisseaux et les arbres qui l'entouraient. Arrivés sur le mont, ils se lavaient, priaient et louaient Dieu en silence pendant trois jours. C'est ce qu'ils pratiquaient pendant chaque génération toujours dans l'attente si, par hasard, l'étoile du bonheur ne paraîtrait pas pendant leur génération. Mais, à la fin, elle parut sur ce Mont de la Victoire sous la forme d'un petit enfant et offrant la figure d'une croix. Elle leur parla, les instruisit, et leur ordonna de partir pour la Judée... – L'étoile les précéda ainsi pendant deux années, et le pain ni l'eau ne leur manquèrent jamais...

Il faut tout de même s'arrêter sur un point qui a son importance. Ces personnages étaient à la fois Rois et Mages – c'est-à-dire souverains dans leur pays, représentants de l'autorité temporelle mais aussi Adeptes investis d'une formidable autorité spirituelle et possédant la plus haute science qui soit : celle de la Magie ou Théurgie Science des sciences. Ils sont donc rois et mages à la fois, deux fonctions qui trouvent leur origine dans la nuit des temps. Hormis ces trois Rois-mages, la seule mention faite dans la Bible d'un personnage similaire est Melkistdecq, qui était roi de Salem mais aussi prêtre, puisque Sacrificateur du Très-Haut. Melkistedeq était sans généalogie (Genèse, XIV:18-20) et c'est lui qui bénit Abraham, dont la descendance devait donner naissance aux trois religions monothéistes que nous connaissons.

Etre sans généalogie peut signifier aussi occuper une dignité au-delà du temps et de l'espace, et donc se situer dans cette Fraternité Himalayenne connue sous le nom de "Grande Loge Blanche". Ainsi, les Rois de Justice sont des personnages détenteurs de la vraie Science. Les Maîtres de Justice chez les Esséniens étaient des représentants de la plus haute autorité, et lorsqu'on songe à quoi se rattachait cette Fraternité – d'origine atlante – dans laquelle le Christ devait venir, on comprend mieux l'implication traditionnelle. Il est du reste curieux de constater que dans le vocabulaire provençal (considéré par certains comme une langue d'initiés) le terme mage signifie juge.

Ces Rois-mages font donc partie d'une Hiérarchie qui dépasse les conceptions humaines, et ce n'est pas sans raison qu'Ils vinrent honorer le Roi des rois dans la Crèche. La légende relatant qu’Ils furent trois à adorer le Christ rappelle donc simplement que des Etres venus du fond de l’Orient furent mandatés par la Grande Loge Blanche pour honorer Celui qui devait plus tard adombrer Jésus en devenant le Christ. Ces Adeptes, Gardiens de la Doctrine hermétique, ne révéraient nullement une religion qui allait naître (car Jésus n’a jamais demandé cela) mais s’inclinaient devant la Puissance merveilleuse qui allait plus tard purifier notre terre par l’intermédiaire de l’Enfant divin. Aussi, ne faut-il pas y voir cette dogmatique coloration religieuse qui enferme Jésus Christ dans des limites qu’Il n’a pas imposé. Il est, au contraire, universel et n’appartient à aucune religion. C’est ainsi qu’à l’instar des Rois mages chacun devrait profiter de ce temps de Noël et de l’Epiphanie pour déposer l’offrande de sa prière sur l’autel qu’est notre Terre afin que la Lumière de la conscience chasse les ténèbres qui cherchent depuis longtemps à la faire disparaître.

Guillaume Delaage