CARPE DIEM

Carpe diem (quam minimum credula postero)

Locution latine qui signifie « Cueille le jour sans te soucier du lendemain ».

Littéralement « Cueille le jour [et sois] la moins curieuse [possible] de l'avenir »)

Est un extrait de vers latin du poète Horace ( intéressé par l'épicurisme et le stoïcisme ) dans ses Odes, I, 11, 8 « à Leuconoé »

Il résume le poème qui le précède et dans lequel Horace cherche à persuader Leuconoé de profiter du moment présent et d'en tirer tous les bénéfices, sans s'inquiéter ni du jour ni de l'heure de sa mort. Rendu célèbre auprès du grand public depuis l'Antiquité l'extrait Carpe diem fait l'objet d'une mauvaise interprétation : traduit par « Profite du jour présent » (alors que les deux mots signifient « cueille le jour »), et compris comme une incitation à l'hédonisme le plus fort, peut-être le plus aveugle, il perd tout rapport avec le texte original, qui, au contraire, incite à bien savourer l'instant présent (sans toutefois récuser toute discipline de vie) dans l'idée que le futur est incertain et que tout est appelé à disparaître. C'est donc un hédonisme d'ascèse, une recherche de plaisir ordonnée, raisonnée, qui doit éviter tout déplaisir et toute suprématie du plaisir. C'est un hédonisme a minima : c'est un épicurisme (Horace faisait partie de ces épicuriens de l'ère romaine). On peut rapprocher ce qui est devenu une maxime de ces mots tirés du même poème : Spatio brevi / Spem longam reseces, soit « Ôte le long espoir à tes jours comptés » (littéralement « Retranche l'espoir durable au bref laps de temps »). La rose, fleur rapidement fanée et qu'il faut cueillir dès sa floraison, est devenue une métaphore canonique de la brièveté de l'existence humaine dans la [[poésie] française du XVIe siècle, en particulier avec les poètes de la Pléiade. Ronsard écrit ainsi : Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie dans ses "Sonnets pour Hélène".


CARPE DIEM est une invitation à saisir le jour et à le déguster comme un fruit savoureux . Cette invitation était dédiée initialement à une jeune fille au prénom révélateur LEUCONOË, c’est-à-dire ESPRIT BRILLANT. Une jeune fille qui, d’après les recommandations que lui adresse Horace souhaitait vivre longtemps. Avec une tendresse toute paternelle et une profonde sagesse, le poète appelle cette jeune fille à réaliser que la vie se passe au présent et qu’il lui faut mordre à belles dents le moment qui passe, même si elle savait par impossible qu’elle allait effectivement vivre encore bien des hivers.

Aucun commentaire: